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Fascinantes microalgues
Brunes, dorées, rouges ou vertes, les microalgues sont des microorganismes photosynthétiques représentés dans des milieux aussi variés que les océans, la banquise, les lacs d'altitude ou les murs de nos maisons …
Avec un nombre d'espèces évalué à plus de 300000, les microalgues regroupent des organismes très différents, issus de branches distinctes de l'évolution. Il y a ainsi plus de caractères communs entre une microalgue verte et un chêne qu'entre les microalgues rouges et vertes.
Organismes photosynthétiques, les microalgues nécessitent l'apport de lumière et d'éléments nutritifs variés, dont les principaux sont le carbone, l'azote, le phosphore et, pour les diatomées, la silice. A partir de l'énergie acquise grâce à l'activité photosynthétique, chaque cellule peut assembler les élément minéraux pour synthétiser ses propres molécules organiques : c'est l'autotrophie.
Tant que les conditions du milieu demeurent favorables, les cellules sont susceptibles de se multiplier indéfiniment et donnent ainsi naissance à un bloom phytoplanctonique. Ce faisant, elles appauvrissent progressivement le milieu dans lequel elles baignent. Leur taux de croissance est alors contraint, jusqu'à entraîner la disparition presque complète de la population.
Chaque espèce possède des préférendums thermique, d'intensité de lumière, de ratio d'éléments nutritifs. Les conditions du milieu, toujours changeantes, dans le temps et dans l'espace, vont ainsi favoriser tour à tour certaines espèces au détriment d'autres. Ce phénomène complexe est connu sous le nom de succession des espèces.
Dans les zones côtières, les apports nutritifs, notamment en nitrates (azote) et phosphates, peuvent atteindre des niveaux élevés, conduisant à des blooms phytoplanctoniques, qui se traduisent par les eaux colorées. Ce phénomène spectaculaire suscite souvent, de la part des observateurs non avertis, une réaction de répulsion ; ce qui vaut aux algues une bien mauvaise réputation.
Pourtant, l'importance des blooms phytoplanctoniques n'est que le reflet et la traduction du niveau des apports en éléments nutritifs, notamment liés aux activités humaines. Trop souvent assimilées à une pollution, les algues, organismes d'une complexité fascinante, à la base de la chaîne trophique marine, ne méritent-elles pas le statut plus enviable de précieux indicateur de la qualité du milieu ?

GB            Blomm : prolifération

Gymnodinium en baie de Vilaine
En juillet, le gymnodinium, une microalgue ou plancton végétal, a saturé les eaux de la mer en baie de Vilaine paralysant l'activité des mytiliculteurs et dissuadant les baigneurs. Le 20 août, invité par Mès et Vilaine, Yann Vari Mandard, animateur à L'Observatoire du plancton, association de diffusion des connaissances sur le milieu marin, est venu faire une conférence sur le plancton végétal à Pénestin. A la question : " Pourquoi la mer était-elle verte et visqueuse en baie de Vilaine cet été ?" , il a répondu par un graphique très clair. A la belle saison quand les jours sont longs et l'eau de la mer plus chaude, les périodes de pluie provoquent des apports massif d'engrais azotés lessivés sur les terres agricoles. Ces engrais, charriés par les fleuves, rompent l'équilibre du milieu marin en dopant la croissance du plancton végétal : dinophysis, gymnodinium et autres espèces.
A juste raison, l'Europe s'est donnée pour but la reconquête de la qualité très dégradée des eaux de la mer bordière et menace la France d'une lourde condamnation si elle ne parvient pas à limiter les apports d'engrais azotés dans l'océan.


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