Vous êtes ici :   Accueil » Journal91
 
 
Association
Urbanisme

En construction (!)

 ↑  
Contentieux

Miter au maximum-Telle est la devise de ce maire!

 ↑  
Calendrier
Texte à méditer :   Faire de l'argent un moyen et non une fin, mettre au centre de nos préoccupations l'humain et la nature, et l'argent à leur service, est la seule alternative possible dans le débordement et l'incohérence où nous sommes.   Pierre Rabhi
Visites

   visiteurs

   visiteur en ligne

Mes et Vilaine : Le Journal N° 9

" " Nos actes ne sont éphémères qu'en apparence. Leurs répercussions se prolongent parfois pendant des siècles. La vie du présent tisse celle de l'avenir ".

G Le Bonmédecin et sociologue 1831-1941

Editorial
La planète est en danger.
Les apiculteurs le savent. Depuis quelques mois, entre 60 et 90 % des abeilles ont disparu dans tous les pays de la planète, probablement victimes d'un insecticide. Si les abeilles disparaissent, la pollinisation ne sera plus assurée alors que les trois quarts des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent. Selon Einstein, " Si l'abeille disparaissait du globe, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre. "
Le sénateur américain Al Gore dénonce depuis 25 ans la crise écologique mondiale que les gouvernements veulent ignorer. Son livre " Urgence Planète terre " fait le point sur les atteintes considérables portées à l'écosystème depuis la révolution industrielle de la fin du 18ème siècle : épuisement des ressources naturelles, altération de l'air, du sol et de l'eau par la pollution, production de CO2 et réchauffement climatique.
En Morbihan, un été 2007 froid et pluvieux succédant à un été 2003 caniculaire nous rend plus attentif à son propos.
L'association Mès et Vilaine, depuis trente ans, dénonce une urbanisation croissante qui entraîne la dégradation des milieux naturels, la disparition de nombreuses espèces et des déséquilibres écologiques.
Le Département du Morbihan est aujourd'hui le 1er département de France pour le nombre annuel de permis de construire. En Basse Vilaine, depuis la loi littoral du 3 janvier 1986, le quota de constructions a augmenté de 40%. En même temps, le prix du foncier a augmenté de 42% et contraint la population jeune et active à habiter loin de son lieu de travail ce qui, associé aux migrations périodiques des touristes, accroît la circulation automobile et produit bruit et pollution.
L'étalement urbain des lotissements et pavillons le long des voies provoque la disparition irrémédiable d'espaces agricoles et naturels. 40000 ha de terres agricoles ont été urbanisées en Bretagne depuis dix ans et seul 10% du littoral breton est encore libre de toute occupation humaine, avec pour conséquence un recul constant de la bio diversité.
La multiplication de la population estivale ( par 38 à Damgan qui détient le record de France) passe par la construction de milliers de logements secondaires et contraint les communes à sur-dimensionner leurs infrastructures telles que voirie, réseaux d'assainissement et stations d'épuration, tout cela pour un usage très temporaire et au prix d'un gâchis de matières premières, comme le sable indispensable à la fabrication du béton.
Réfléchir, pour la Basse Vilaine, à un autre avenir que la seule juxtaposition de stations balnéaires aux volets fermés hors saison et coûteuses en finances publiques, en énergie, en matières premières, en pollution, est une urgence afin que, dans l'indifférence générale, tout espoir ne s'efface pas pour demain.

Marie-Armelle Echard


Catégorie : -
Page lue 840 fois


Document généré en 0.34 seconde